Sur le pont : Alec Watters
29 juin, 2022
Alec Watters a remporté les Championnats en ILCA de la Saskatchewan la fin de semaine dernière. Entrevue « Sur le pont » avec le représentant des Premières Nations qui prendra également part aux prochains Jeux du Canada.
Félicitations pour ta médaille d’or aux Championnats en ILCA de la Saskatchewan. Comment ça s’est passé?
La régate s’est bien déroulée. Il y avait beaucoup de vent. Mes résultats étaient constants.
Peux-tu nous donner plus de détails sur ta communauté?
J’ai le statut traité et un membre des Premières Nations Sturgeon Lake, en Saskatchewan, sur le territoire du traité 6. Ma communauté est située à environ 400 km au nord de Regina, au Saskatchewan, et à environ 180 km de Saskatoon. Plusieurs membres de ma famille résident à Sturgeon Lake First Nation. Je vis à Saskatoon avec ma petite amie, Tiana, et notre garçon, Benjamin.
Comment t’es-tu intéressé au sport de la voile?
Je me suis intéressé à la voile lorsque j’avais 11 ans par l’un des programmes de Sask Sailing appelés l’école de voile mobile. J’ai suivi mon premier cours au Saskatoon Sailing Club au Redberry Lake. Une fois que j’ai réalisé que je pourrais être compétitif, j’ai commencé à faire de la voile à chaque été avec Équipe Saskatchewan. J’ai été entraîné pendant plusieurs années par Mark Lammens qui m’a amené à plusieurs reprises à Sail West. J’ai également participé aux Championnats nationaux de la jeunesse en Laser et en 29er et aux Jeux du Canada en 29er.
Y a-t-il plusieurs personnes dans ta communauté qui font de la voile?
Il n’y a pas beaucoup de gens de ma communauté qui sont impliqués dans la voile, mais Sask Sailing cherche à impliquer davantage de gens des Premières Nations en leur enseignant comment faire de la voile par le biais de nos programmes Apprendre à faire de la voile. L’été dernier, Sask Sailing a présenté une école de voile au Montreal Lake First Nation. Nous espérons en faire davantage avec les communautés des Premières Nations cet été.
Où est-ce que tu t’entraînes et comment d’heures par semaine?
Lorsque je m’entraîne, je fais de la voie au Saskatoon Sailing Club et au Blackstrap Sailing Club qui est près de Saskatoon. J’essaie d’aller sur l’eau trois fois par semaine. Je suis également un entraîneur en voile pour Sask Sailing et j’enseigne aux autres le sport de la voile à chaque jour.
Comment est-ce que ta communauté a réagi lorsque tu as remporté les Championnats en ILCA de la Saskatchewan?
Ma famille et mes coéquipiers étaient très fiers. Je suis fier d’être un athlète en voile autochtone.
Tu représenteras également la Saskatchewan en voile aux prochains Jeux du Canada. Est-ce que ta communauté te voit comme un modèle?
Je connais plusieurs jeunes des clubs de voile en Saskatchewan qui espèrent aller aux Jeux du Canada un jour. Alors j’espère de bien compétitionner et de leur montrer que c’est possible d’être de la Saskatchewan et de bien faire. J’ai hâte d’être un athlète autochtone aux Jeux du Canada qui représentera la Saskatchewan.
Quel est ton objectif aux Jeux du Canada?
Mon but aux Jeux du Canada cet été est de bien performer et d’avoir des résultats constants. Je veux également avoir du plaisir.
Tu es également un instructeur en voile. Depuis quand enseignes-tu?
Je suis un instructeur de voile depuis trois ans maintenant. L’école de voile mobile est un programme d’été que nous avons afin d’enseigner la voile aux adultes et aux enfants. Nous voyageons à travers la province avec une remorque remplie de bateaux de type 420.
Aujourd’hui est la Journée nationale des peuples autochtones. Qu’est-ce que ça représente pour toi?
Pour moi, la Journée nationale des peuples autochtones me permet de me souvenir qui sont mes ancêtres, ce par où ils sont passés et d’être aussi fier de qui je suis.
Au cours de ton parcours en voile, es-tu passé à travers plusieurs défis?
La voile pour moi a toujours été quelque chose que je fais pour le plaisir. J’ai compétitionné lors des régates provinciales et nationales. Le parcours pour être où je suis aujourd’hui en tant qu’athlète en voile a été un défi. J’ai été des milliers d’heures sur l’eau et j’espère en apprendre encore plus.
Comment est-ce que la voile peut être plus inclusive, spécialement pour les athlètes des Premières nations?
La voile peut être plus inclusive en permettant aux écoles de voile d’être disponibles pour tous et de présenter des programmes que des gens de tous les milieux peuvent participer.
Cette semaine est la semaine #GoÀLaVoile. Comment dites-vous #GoÀLaVoile dans ta langue?
Un ami de la famille, Ted Whitecalf, qui parle couramment le cri, a dit que le mot cri pour la voile est Pimâsiwin, ce qui signifie « vent poussé ».
Qu’est-ce que tu aimes de la voile?
J’aime la voile en raison de la compétition et d’être simplement sur l’eau. Le sentiment de liberté est toujours grand.